21 juin 1972
Il vit de la vie et de la mort.
Son visage est de joie et de douleur.
Son cœur est libre et prisonnier.
Il n’existe plus.
L’amour ne donne plus de plaisir.
La mort même n’attriste plus.
L’âme sauvage a déserté le ciel.
Il n’existe plus.
Et toi, qu’attends-tu donc,
assise en silence dans ce fauteuil,
le sourire ironique, les dents blanches?
Attends-tu que le temps l’anéantisse?
Que la vermine déchire sa chair?
Que le vent habite son crâne?
Que ses os s’envolent en poussière?
Mais qu’importe à la voie ambitieuse,
trace obstinée de ta vision terrestre,
de savoir ses motivations mystiques
puisque il n’existe plus…dans tes rêves.