23 décembre 2010
Noël et voilà bientôt quatre mois
Que, le baluchon sur l’épaule, il partit,
Abandonnant ses oripeaux d’enfant benoît
Afin d’endosser, de l’adulte, les habits.
Loin de son père, mais maintenant le contact,
Il fait l’apprentissage de sa liberté.
Des difficultés de sa vie, il en prend acte
Et cherche, solitaire, à les surmonter.
Tout le monde bouge sans s’occuper de lui,
Le temps passe doucement, les jours et les mois,
Son tempo personnel et ses envies aussi.
Il n'entrevoit que ce chemin avec effroi.
Depuis toujours le père adore le fils
Malgré toutes leurs différences, leurs querelles.
Il ne cesse d’être aux aguets comme jadis
Pour trouver, avec lui, la protection d’une aile.
Oui, je suis ce père qui n’a pas su toujours
Apprivoiser le fils devenu si grand,
Je veux par ces vers lui écrire mon amour,
Car mes mots ont tu l’indicible sentiment.