Comme le torrent asséché
Par cette chaleur déplacée
Le temps s’écoule lentement.
Annonçant la fin de l’été,
Les orages inespérés
Annonçant la fin de l’été,
Les orages inespérés
Roulent leurs brutaux grognements.
Mêlant nos cris et nos pensées
Mêlant nos cris et nos pensées
Dans cette aventure ânonnée,
Nous rêvons comme des enfants.
D’une démarche illuminée,
D’une démarche illuminée,
Nous vivons le rêve insensé
D’un monde doux et bon-vivant.
Nos esprits sont déconcertés.
Nos esprits sont déconcertés.
Notre vie est bouleversée
Par l’hédonisme intempérant.
Mais la morale désincarnée
Mais la morale désincarnée
D’un dieu qui prétend tout châtier
Tue l’esprit d’un geste violent.
L’eau, dans le torrent imaginé,
L’eau, dans le torrent imaginé,
Coule, doucement jugulée,
En son cours si insignifiant.