17 novembre 2011
Besogneux toute sa vie,
Espérant un jour meilleur,
Il misait, âme asservie,
L'énergie du travailleur.
Oubliant la filouterie
Du propos des conseilleurs,
Il oeuvrait à sa survie
Ignorant tous les voleurs.
Il levait parfois la tête
Pour affronter ses bourreaux.
Et toujours bien trop honnête
Il a porté son fardeau.
Ainsi, il croyait les prophètes
Qui lui montraient le gâteau.
Alors, lâchant la gachette,
Il vivait dans ses lambeaux.
Immolant ses sentiments
Sur la croix du repentir,
Et celle de ses parents,
Il regardait à loisir
Le désordre des serments.
S'enfoncant dans des plaisirs,
Calculés et indécents,
Il finit par dépérir.
Le sursis s'achève là.
L'avenir n'est qu'un délire,
Un bonheur de cinéma
Dans le champ des souvenirs.
La peur au ventre, déjà,
Devant le chemin à fuir,
Il court dans le brouhaha
Le trépas en point de mire.