Petit mot de bienvenue...


"Aujourd'hui bien lassé par l'heure qui s'enroule
tournant comme un bourrin tout autour du cadran
permettez mille excuz à ce crâne - une boule -
de susurrer plaintif la chanson du néant"

Raymond Queneau ( extrait de "L'instant fatal")

Bonjour à vous!

Après deux ans de publication de poésies et devant le succès rencontré, j'ai décidé de donner une autre présentation à mes poésies... Ce blog va donc s'arrêter... Il est remplacé par un nouveau site qui regroupe photos et textes!


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Merci d'avance à vous tous!

JUSTE AVANT

5 décembre 2011

Dans la nuit immonde et glacée,
Il l’a croisée, comme une esquisse,
Une fois de plus égarée ;
Un mensonge au fond de l’abysse.

Voulant oublier le défilé
D’un cœur épuisé par le temps
Et d’une raison ébranlée,
Il renonça, à contretemps.

Elle cherchait instinctivement
A remplir le vide de l’âge.
Il tentait d’oublier, imminent,
Le souffle annonçant les orages.

L’impossible était devant eux,
Normalisé et réactionnaire.
Il ne sentait plus, comateux,
La résistance libertaire.

Il subissait son oppression,
Acceptait de se renier.
Elle clamait sa soumission.
Il vivait comme un prisonnier.

Et juste avant de trépasser
Pour en finir de son calvaire,
Il partit, amant rescapé,
Révolté et libertaire.

POINT DE MIRE

17 novembre 2011

Besogneux toute sa vie,
Espérant un jour meilleur,
Il misait, âme asservie,
L'énergie du travailleur.
Oubliant la filouterie
Du propos des conseilleurs,
Il oeuvrait à sa survie
Ignorant tous les voleurs.

Il levait parfois la tête
Pour affronter ses bourreaux.
Et toujours bien trop honnête
Il a porté son fardeau.
Ainsi, il croyait les prophètes
Qui lui montraient le gâteau.
Alors, lâchant la gachette,
Il vivait dans ses lambeaux.

Immolant ses sentiments
Sur la croix du repentir,
Et celle de ses parents,
Il regardait à loisir
Le désordre des serments.
S'enfoncant dans des plaisirs,
Calculés et indécents,
Il finit par dépérir.

Le sursis s'achève là.
L'avenir n'est qu'un délire,
Un bonheur de cinéma
Dans le champ des souvenirs.
La peur au ventre, déjà,
Devant le chemin à fuir,
Il court dans le brouhaha
Le trépas en point de mire.



LES BRAS EN CROIX

02 juillet 2011

  
Le cimetière des Capucins
Est plein d’ombres pour l’éternité.
La vision des tombes alignées,
Si grises, sous le soleil câlin.
 
  
Là, surgissent des fleurs sans couleur
Qui semblent venir du temps passé.
Le témoignage à peine apaisé,
Le dernier signe d’une douleur.
  

Une croix rouillée et délabrée
Semble attendre depuis très longtemps.
Le désir insensé d’un printemps,
La main prévenante d’un ouvrier.
   
  
Une autre croix cassée, renversée,
Nous montre la vanité du temps.
Notre vie, frivole passe-temps,
Les croyances humaines brisées.
   
       
Une grille d’amour éternel
Pour affronter toute la misère.
La vie pour unique lumière,
La pensée d’un monde fraternel.
   
      
Ne jamais vivre les bras en croix
A souffrir au nom d’un dieu despote.
Artisans pugnaces d’un antidote,
Construisons la vie de notre choix.

  

LAISSEZ-LE

30 mai 2011



Laissez-le reprendre,
Un temps, son haleine.
Laissez-le attendre
La fin de sa peine.
 
Le monde est si vide
Durant son absence.
Dans la nuit livide,
Les ténèbres dansent.
 
Son rire d’enfant
L’a abandonné.
Silence étouffant,
Cri discipliné.
 
Laissez-le reprendre,
Un temps, son haleine.
Laissez-le attendre
La fin de sa peine.
 
Ses yeux arrogants
Sont cadenassés.
Souillure sans gant,
Regard convulsé.
 
Son silence aigu
Attise sa peur.
Sa vision tordue
Accroit sa stupeur.
 
Laissez-le reprendre,
Un temps, son haleine.
Laissez-le attendre
La fin de sa peine.