Petit mot de bienvenue...


"Aujourd'hui bien lassé par l'heure qui s'enroule
tournant comme un bourrin tout autour du cadran
permettez mille excuz à ce crâne - une boule -
de susurrer plaintif la chanson du néant"

Raymond Queneau ( extrait de "L'instant fatal")

JUSTE AVANT

5 décembre 2011

Dans la nuit immonde et glacée,
Il l’a croisée, comme une esquisse,
Une fois de plus égarée ;
Un mensonge au fond de l’abysse.

Voulant oublier le défilé
D’un cœur épuisé par le temps
Et d’une raison ébranlée,
Il renonça, à contretemps.

Elle cherchait instinctivement
A remplir le vide de l’âge.
Il tentait d’oublier, imminent,
Le souffle annonçant les orages.

L’impossible était devant eux,
Normalisé et réactionnaire.
Il ne sentait plus, comateux,
La résistance libertaire.

Il subissait son oppression,
Acceptait de se renier.
Elle clamait sa soumission.
Il vivait comme un prisonnier.

Et juste avant de trépasser
Pour en finir de son calvaire,
Il partit, amant rescapé,
Révolté et libertaire.