Petit mot de bienvenue...


"Aujourd'hui bien lassé par l'heure qui s'enroule
tournant comme un bourrin tout autour du cadran
permettez mille excuz à ce crâne - une boule -
de susurrer plaintif la chanson du néant"

Raymond Queneau ( extrait de "L'instant fatal")

VISION

29 décembre 1970

Bercé par l’anarchie de ses sens
Bercé par la douceur de ta voix
Lorsque tes mains voyagent sur sa peau
Ma mie, il ne peut que t’aimer.

Enlevé par l’accent de tes yeux
Enlevé par les caresses de tes doigts
Lorsque ton front passe sous sa tête
Ma mie, il ne peut que t’aimer.

Envouté par l’harmonie de ton corps
Envouté par la trace de tes seins
Qui dessinent des cœurs sur sa peau
Ma mie, il ne peut que t’aimer.

Par votre amour, renversez les jours
Ma mie, que les habitudes s’arrêtent
Que le temps retourne au premier instant
Que vos yeux et vos lèvres remodèlent
Le monde comme ensemble vous le rêvez.
Laisse ses lèvres sur ta cuisse et ton ventre
Et que de ses baisers surgisse le néant
Qui guide le monde depuis des siècles
Vers l’abime sordide des croyances divines.