10 janvier 2011
Là-bas, dans la forêt lointaine.
Le brouillard et la nuit mêlés.
La petite lueur de nuit, vaine,
Achève de se dissiper.
Parti sur un chemin, hagard,
Depuis mon enfance, perdu,
Je jette un piteux regard
Sur ces balivernes vécues.
De fugaces instants heureux
Aux bras d’amours trop séduisantes.
Des jours aveugles, douloureux,
Rappels de ma course harassante.
Les yeux brûlés, les mains rongées,
Titubant dans le désert froid,
Mon corps agonise, blessé.
Le glas sonne en haut du beffroi.
Un espoir insensé revit
Chaque fois qu’une nouvelle femme
Réveille mes passions enfouies.
La boucle sans fin est mon drame.
Si mon corps exige d’y croire
Malgré cette bise nocturne,
Mon cœur meurt dans sa tour d’ivoire,
Ici-bas, seul et taciturne.